LA LOI DE JOKER

J’appelle aussi ça la règle des 20%, c’est du pur arbitraire, aucune étude n’a été faite pour confirmer ce qui va suivre et, bien sur, par conséquent, en vertu de quoi, ça n’engage que moi. Une fois ces précisions oratoires prises je me lance.

J’estime ( moi, personnellement ) en tant que grand observateur et philosophe de notre époque ( oui, oui, mon ego se porte très bien ) que 20% de la population est constitué de Trou du c*l, escrocs, profiteurs, malhonnête, enfin bref, vous l’avez compris, de gens infréquentables. Et pour notre plus grand bonheur des 80% restant, nous ( bien sur que je ne me compte pas dans les 20%, ni vous lecteur d’ailleurs , vous attendiez quoi ?) sommes obligé de fréquenter, travailler avec, croiser, parler avec ces 20%.

Pour rendre les choses intéressantes, ces 20% sont équitablement répartis dans toutes les couches de la population, dans toutes les catégories socio-professionnelles, ils sont partout ( bien sur que vous en avez tous croisé ). Voyons quelques cas particuliers, ça risque d’être passionnant ( ça c’est pour attirer le lecteur, un peu de teasing ne fait de mal à personne ) et c’est un bon moyen de me faire plein d’ennemis qui se sentiront vexés, concernés, visés et ce qui est génial, c’est qu’en prenant ça pour eux sans le moindre recul, ils s’inscrivent eux même dans le camp des 20% ( fabuleux ! Il en résulte que « c’est pas ma faute » ) .

Patrons & Employés : Contrairement à la sacro-sainte doctrine ( propagande ) syndicale il y a 20% dans chaque camp et pas « tous les patrons sont des méchants qui ne font que pourrir la vie des gentils employés ). A force de le répéter, on s’habitue à l’idée que les patrons sont des exploiteurs qui ont tous les pouvoirs et les employés des victimes démunies. Mais à force d’à force, les ouvriers sont de plus en plus protégés et les ennuis commencent. Le cas le plus communément admis est celui du patron 20% ( les méchants )contre les ouvriers 80% ( les gentils ), alors là oui, il faut protéger sinon les abus sont légions ( exploitation, harcèlement, etc… ), mais le cas est tellement traité que je ne vais pas revenir dessus. Par contre prenons l’inverse, patron 80% vs employé 20% ça devient intéressant ( pour moi en tout cas ). L’employés 20% se comporte comme il se doit, vol, arrêt maladie à répétition, travail ni fait ni à faire et j’en passe, vous imaginez la galère pour le bon patron de se débarrasser d’un tel abruti avant que la boite coule et que les autres employés les 80% ne soient aussi dans la m*rde ? Dans ce cas la protection des employés va à l’encontre du bon sens.

Représentants de l’ordre : Compte tenue de leur position on voudrait tous qu’il soit a 100% des gens bien, mais que nenni, c’est la même proportion. Et quand un représentant de l’ordre 20% se retrouve avec du pouvoir et une arme les dégâts s’amplifient de manière exponentielle, et la moindre « bavure » discrédite les 80%.

Professions médicales : Des gens admirables ( surtout du côté des infirmières ) qui s’occupent des autres, là encore les 20% ont autant la vie des gens entre leur mains que les 80% et les conséquences de ces mauvais comportement sont tout de suite graves voir vitales ( et montrés à la télé ce qui provoque une généralisation excessive ).

Syndicats : Une bonne répartition de m*rde des 20% ! Les 20% se retrouvent tout en haut et crient « grève » pour tout et surtout pour rien . Les vrais, les purs qui se dévouent pour aider et faire avancer les autres, qui croient en ce qu’ils font, qui n’utilisent pas les heures de délégations pour moins bosser ( si ça existe, j’en ai croisé ) sont en bas et n’ont aucun pouvoir de décision.
Les exemples sont légions, mais la règle reste la même plus le pouvoir est grands plus les 20% font de dégâts.


Vous vous demandez où ça nous mène ? Je n’en sais rien, je n’ai pas de réponse. J’avais envie de parler et peut être d’espérer susciter un semblant de réflexion. De toute façon, vous étiez prévenus, dans le titre du blog j’ai bien précisé « de tout et de rien » et c’est vous qui choisissez dans quelle case ranger mes délires, alors ne venez pas vous plaindre. Je me suis fait plaisir en parlant du kaléidoscope à travers lequel je vois la vie ( ça c’est torché comme phrase ). Si vous tenez vraiment à ce que je vous prenne par la main et que je tire une conclusion philosophique à votre place, je dirais : ne généralisez pas, ne généralisez rien (« il faut de tout pour faire un monde » était déjà pris et ça ne veut rien dire ).