mardi 2 juin 2009

BEN, ET NOUS ??

Quel titre étrange, vous voilà bien avancés ! Sur quoi vais –je bien pouvoir délirer vous demandez vous peut être. Ben sur nous, quelle question !!


Qui est « nous » ? Pour moi nous ce sont les comme moi (c’est pour ça que je dis « nous » puisque je suis dedans), les classes moyennes, la plus grande partie de la population, les ni riches ni démunis, les « appelez les comme vous voulez, vous avez compris de qui je parle ». Je ne sais pas qui d’entre vous fait partie de « nous », mais même si vous n’en faites pas partie, je vous autorise à lire quand même.


Pour rester entre « nous », il faut enlever les ex-RMIstes et nouveaux RSAstes (vu que c’est nouveau, le mot n’existe pas , alors je l’invente), les sans –abris, les chômeurs involontaires (ça à l’air con à dire mais vu que les chômeurs professionnels existent, je tiens à préciser) et tous les vrais galériens de la vie mais il faut aussi enlever du monde à l’autre bout de la chaine, les riches (riches pour de vrai, hein !), ceux pour qui une fin de mois n’est qu’une date sur un calendrier et pas une angoisse et puis pour faire bonne mesure on va aussi virer les profiteurs du système, je n’en veux pas dans « nous ».


Bon que nous reste t’il dans « nous » ? Entre 60 et 75% de la population, donc une immense majorité. Maintenant on va voir quel sort nous est réservé.


Tout d’abord un peu de politique schématique mais pas tant que ça. A gauche, sous prétexte de socialisme, et de répartition des richesses, on s’attache à défendre les plus démunis à coup de mesures, primes, aides. C’est leur fond de commerce, elle (la gauche) fait appel à notre empathie, « regardez ces pauvres gens, ils ont besoin de nous, de vous », c’est de la solidarité (pour ne pas dire de la pitié), elle (toujours la gauche) utilise pleins de mots à connotation positive, et les gens se sentent bien et fier d’y adhérer, « qu’elle fierté d’être de gauche », « comment peut-on ne pas être de gauche ? » (j’ai déjà entendu ce genre de phrase pour de vrai).


Bon, c’est bien beau mais il reste tout de même 2 gros soucis pour moi. Il y en a vraisemblablement plus mais je vais m’arrêter à deux. Tout d’abord, il faut de l’argent pour aider tous ces gens et qui paye à votre avis, ben oui, c’est « nous ». C’est à « nous » que ça coûte le plus, « nous » sommes les plus nombreux, « nous » avons la chance de travailler (mais pas celle d’être riche). Et le deuxième problème est le pire : les dérives. J’ai connu des gens, des familles faisant partie de ces assistés qui à coup de programmes sociaux, aide au logement, exonérations de toutes sortes, RMI, allocations, chèques repas et vêtements de la mairie, fourniture gracieuse de logements charges comprises et j’en passe, se retrouvent en cette sacro-sainte fin (faim ?) de mois avec plus de ressources que ce pauvre couple de smicard qui se tue à la tâche en usine. Et là ça me choque et pas qu’un peu.


Voyons voir à droite ce qui se passe. De ce côté, on défend l’argent et ceux qui en ont. « Nous » ne sommes toujours pas concernés. On permet aux riches de le devenir encore plus, d’encore moins participer à la répartition des richesses. Directement « nous » ne sommes pas concernés par ces mesures, elles ne nous prennent pas d’argent, ne nous en laissent pas plus, ça pourrait être une opération transparente. Mais non parce qu’indirectement, il faut bien de l’argent pour cette débauche de solidarité et qu’à défaut de le prendre là où il y en a beaucoup, ils le prennent chez «nous», là où nous sommes nombreux, donc oui c’est encore « nous » qui trinquons. Et puis pour ratisser large dans l’électorat, la droite n’hésite pas à taper dans la solidarité aussi et on se retrouve au point de départ.


Un petit résumé, tout aussi schématique : La gauche s’adresse aux plus pauvres, la droite aux plus riches, mais qui s’occupe de « nous », qui nous parle ? Donc par nos votes nous faisons et défaisont des gouvernements qui ne s’occupent de « nous » que pour nous demander de payer. Il serait peut-être temps que quelqu’un s’adresse à "nous" et fasse en sorte qu’il se passe quelque chose entre l’assistanat et la richesse. C’est à croire qu’ils (tous les politiques) font tout pour qu’il ne reste que des pauvres ou des riches. C’est vrai que « juste » deux camps, c’est plus facile à gérer !


Bon, laissons la politique de côté. Je vais parler un peu banques, et là si par hasard vous n’avez pas trop situé le « nous », ça devrais un peu éclaircir les choses. J’ai toujours fait partie de cette catégorie de gens qui n’ont droit à rien. Quand je vais voir l’état (allocs entre autres), je n’ai droit à rien. La réponse est invariablement la même. « Non Monsieur Joker, vous dépassez les plafonds, vous gagnez bien trop d’argent, vous n’avez droit à rien ». Yahou, je suis riche ! Ben si, c’est l’état qui me l’a dit, et l’état doit savoir de quoi il parle, ce sont mes comptes qui se trompent puisqu’ils ne reflètent pas cette richesse. Alors là je fonce à la banque, pour parler placement, économies, achat immobilier, comme je suis riche, pas de souci, je vais pouvoir emprunter pour réaliser mes projets. Je vous jure, Joker il va se construire un château de rêve pour toute sa famille. Et c’est là que le banquier me dit « Bien sur Monsieur Joker, compte tenu de vos revenus nous pouvons vous aider à financer l’achat d’un somptueux logement d’environ 12m² dans une charmante banlieue (traduction : Ecoute, avec ce que tu gagnes, j’envisage de te lancer quelques miettes pour te prendre un placard à balai dans une zone sinistrée) » le tout avec son plus beau sourire (le genre, qu’est ce qu’il me veut le mendiant).


Faudrait savoir, je suis trop riche ou je suis trop pauvre ! Marre de faire partie de cette tranche de population (belle tranche puisque c’est presque tout le gâteau) qui n’est là que pour payer et dont personnes ne s’occupe. Les banques n’en veulent pas, trop de galères avec ces gens à découvert, pas moyens de leur placer des produits financiers (qui augmenteront le salaire du banquier, puisqu’il palpe à chaque produit placé), l’état n’en veut pas puisqu’ils travaillent (donc ils n’ont pas besoin d’aides, qu’ils s’estiment heureux d’avoir un boulot).


J’aimerais bien savoir si « nous » fait pitié ou envie ?


C’est très schématique (ça fait 3 fois que je le dit, vous devez avoir compris maintenant) mais repensez à la tête de votre banquier quand il vous à fait l’aumône de vous accorder un prêt qui vous endettait sur 3 générations, repensez aux beau discours politiques sur la solidarité et dites moi qui « nous » a vraiment parlé ?

15 commentaires:

Emy a dit…

up. +1. bis. Itou. pas mieux...

Joker a dit…

@Emy:up+1bisitoupasmieux !! Voilà du com' que j'adore! Et je ne me moque pas, c'est du pur Qiu comme j'aime.

Crevette a dit…

Idem tout pareil.

Juste pour rire : a pas si longtemps que ça (un mois et demi en gros ^^) j'avais encore droit aux aides pour les jeunes de moins de 25 ans... Du jour au lendemain je suis devenue vieille. Mais mes revenus sont toujours les mêmes. Marrant non ?

Et ce que tu dis là, c'est pas si schématique que ça, vu que "itou bis pas mieux"...

Charlie a dit…

La bonne nouvelle ? C'est qu'au train où vont les choses "nous" feront bientôt partie de ceux dont la gauche nous parle à longueur d'année.
Je me demande si c'est enviable tout de même; moi en tout cas, je ne suis pas spécialement pressée je dois dire.

Joker a dit…

@Crevette : Encore une aide que je n'ai jamais eu et pourtant, je te jure un jour j'ai eu moins de 25 ans.
@Charlie : Mais moi non plus je ne veux pas. J'aimerais juste qu'on arrête de "nous" pomper sous pretexte qu'on bosse et qu'aucune personne qui ne travaille pas ne puissse avoir plus qu'un travailleur. Quel doux rêveur je fais ...

Joker a dit…

@Lord : J'ai toujours refusé d'être assisté, je me demande de plus en plus si je n'aurais pas du m'asseoir sur ma fierté.

Noum a dit…

cet aprèm ma mère m'a "vraiment parlé", je parles de moi en tant que nous.
Sinon en fait je sais pas si je comptes dans le "nous ", je bosse pas et je touche que dalle depuis toujours , même pas les bourses quand j'étais étudiante (et jeune et belle ^^) il parait que mon mari est trop riche ...du coup j'hésite un peu pour la couleur du yacht et je dois avouer que c'est pas facile tous les jours...

Noumestriche a dit…

Salauds de pauvres tiens !^^
ok je sors ...par là ..

Joker a dit…

@Noum : Elle a bien raison de te parler, mère de dieu, c'est pas un rôle facile. Pour le yacht, je suis assez traditionnel, blanc avec un liseré ou un motif pour relever le blanc, en tout cas c'est ce que j'ai toujours fait.
@Noumestriche : Ben non reste ! Tu peux venir avec autant de pseudo que tu veux et rester, ça me fait plein de visiteurs !
@My Lord : Pas de malentendu, mon com' n'était pas une attaque, c'était juste mon point de vue. Tu bosses et tu dépends d'un "marché", donc les aides sont pour toi, vas y. Tu ne seras pas de ces profiteurs qui ne vivent que de ça et que je ne supporte pas. Désolé si tu a pu te sentir attaquer par ma remarque, je te promet que si un jour je t'attaque, il n'y aura pas d'ambiguïté. ;))

Joker a dit…

J'ai eu peur un instant, je m'en serais voulu. Quand j'attaque je veux que ce soit clair et que ce le soit tout autant quand ce n'est pas le cas.

miss Julie a dit…

C'est bien connu que c'est la classe moyenne qui morfle!! Ta note a parfaitement résumé la situation. T'avais pas vu ce reportage y'a qques années du chomeur pro qui avec toutes ces allocs roulait en Porshe??

Fortiche le mec!! Quand tu vois ça, en effet, tu dis qu'c'est p'têtre NOUS les + cons!!;-)

Bien évidemment, c'est pas la majorité mais cet exemple m'avait éclaté!! Si le mec pouvait l'faire...il aurait eu tort de s'priver!!
(et j'dis ça, car je n'suis pas du tout qqun d'envieux, même si cela peut paraitre scandaleux) Aprés tout, on a qu'à en faire autant, hein? ;-)

Joker a dit…

@Miss Julie : Ben qu'est que tu fous là pendant que je suis chez toi ? C'est pas comme ça qu'on va se rencontrer !! Donc pour te résumer, je me paye une bonne tranche de Miss Ju, j'en suis à Oct 2008, rassures toi, je ne vais pas commenter partout, tu ne t'en sortirais pas .

Noum a dit…

Arf! je vous sens tous tellement perdus que je m'en vais de ce pas répondre à La question mon petit ...
Ben et nous ?
Nous c'est le goût ....


pardoonnn!!!

miss Julie a dit…

J'passais en coup d'vent lire ta réponse...ouais, j'ai vu qu'on s'était croisés...marrant!!;-)

'tain, t'es pas sorti d'l'auberge, y'a pas loin de 800 notes, je crois...
Que de temps passé à raconter qu'des conneries!!;-)

Joker a dit…

@Miss Julie : oui j'ai vu, y'a un peu de lecture; Je susi même tombé sur une note fantome qui n'a été affichée que très peu de temps, qu'il ne fallait pas commenter. Ben j'ai pas aimé le ton, ça sentais la grosse galère, la méga déprime. Moi je veux de la Miss Ju en pleine forme !